Gestion des symptômes de la commotion cérébrale

 

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Suivi médical et traitement des symptômes prolongés

Introduction:

Un suivi médical est recommandé si l’enfant ou l’adolescent présente des symptômes post-commotionnels, n’a pas achevé les étapes de retour à l’école ou de reprise d’une activité ou d’un sport, ou présente une détérioration. Les symptômes post-commotionnels et le retour à l’école, à l’activité, au sport ou au travail doivent être réévalués. Une évaluation médicale comprenant une anamnèse, un examen physique complet et la possibilité d’effectuer des tests de diagnostic ou d’imagerie doit être envisagée pour les patients présentant des symptômes d’alerte ou des résultats cliniques inquiétants.

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Les patients dont le diagnostic de commotion cérébrale est confirmé peuvent être pris en charge par un professionnel de santé qui, dans le cadre de son champ d’activité officiel, a la capacité de gérer les symptômes liés à la commotion cérébrale.

Les patients qui constatent une amélioration clinique de leurs symptômes post-commotion doivent continuer à bénéficier d’une éducation, d’un réconfort et de conseils pour progresser dans leurs protocoles de retour à l’école, à l’activité ou au sport. Lors des visites de suivi, les patients doivent recevoir une lettre d’autorisation médicale actualisée indiquant s’ils sont médicalement autorisés à participer à des sports de contact ou à des activités à haut risque.

Si les symptômes post-commotion n’ont pas disparu au bout de 2 à 4 semaines, ou si l’état ou les symptômes de l’enfant ou de l’adolescent s’aggravent, il convient d’envisager une prise en charge spécialisée par une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales et de veiller à ce que l’enfant ou l’adolescent bénéficie d’un soutien adéquat à l’école et à la maison. En outre, l’identification précoce des patients présentant des facteurs modificateurs susceptibles de retarder la récupération permet d’apporter rapidement des soins de soutien ciblés, de surveiller étroitement les symptômes prolongés et d’envisager une orientation précoce (avant 2 à 4 semaines après la blessure aiguë) vers une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales.

Pour ceux qui risquent une récupération prolongée ou persistante, des soins interdisciplinaires spécialisés dans les commotions cérébrales sont idéalement mis en place dans les deux premières semaines suivant la blessure. Les patients actifs, les athlètes de compétition et ceux qui ne tolèrent pas un retour progressif à l’activité physique peuvent bénéficier d’une évaluation précoce de leur tolérance à l’exercice aérobique et d’une prescription d’exercices aérobiques dès 48 heures après la blessure aiguë.

Outil 1.3 : Algorithme de gestion des symptômes aigus et prolongés de commotion cérébrale

Living Guideline Return to Activity, Sports and School Protocols (mis à jour en septembre 2023)

Recommandations

3.1

Répéter l’évaluation médicale de tous les patients présentant des symptômes post-commotion 1 à 2 semaines après la blessure aiguë.

Outil 1.3 : Algorithme de prise en charge des symptômes aigus et prolongés

Inclure une anamnèse clinique ciblée, un examen physique ciblé et la prise en compte de la nécessité de tests diagnostiques, y compris d’imagerie.

 

3.1a

Effectuez une anamnèse clinique ciblée sur la base des symptômes décrits.

Niveau de preuve :

 

Examiner les signes et les symptômes dans le contexte des performances normales de l’enfant ou de l’adolescent, en particulier pour ceux qui présentent des conditions préexistantes (par exemple, des déficits d’apprentissage et de communication, un TDAH et/ou des handicaps physiques) afin d’identifier les causes sous-jacentes des symptômes prolongés ou des inquiétudes et d’élaborer une stratégie de prise en charge.

 

3.1b

Examiner l’enfant/adolescent et effectuer un examen physique ciblé.

Niveau de preuve :

 

  • Signes vitaux (fréquence cardiaque et tension artérielle au repos).
  • Examen neurologique complet (tests des nerfs crâniens, moteurs, sensoriels, réflexes, cérébelleux, de la démarche et de l’équilibre) (Outil 2.1 : Examen physique).
  • Examen du rachis cervical (palpation, amplitude des mouvements, tests provocateurs du rachis cervical) (Outil 2.1 : Examen physique).
  • Examiner la santé mentale. Procédez à une évaluation post-commotionnelle et à un examen cognitif, en réévaluant les symptômes de santé mentale existants et nouveaux, tels que l’anxiété et l’humeur.
  • Déterminez si l’enfant ou l’adolescent prend des médicaments ou des substances susceptibles de masquer ou de modifier les symptômes.
  • Examen des systèmes vestibulaire, visuel et oculomoteur (par exemple, outil de dépistage de la motricité vestibulaire et oculaire (VOMS) ou examen visio-vestibulaire (VVE)).
  • Envisager un diagnostic différentiel large pour les enfants/adolescents présentant des symptômes prolongés.
  • Surveiller le retour à l’activité/au sport et le retour à l’école.

Les examens complémentaires de l’enfant/adolescent doivent être basés sur les symptômes :

3.1c

Recommandation 2.1c: Envisager un diagnostic par IRM du cerveau ou de la colonne cervicale pour les personnes présentant des symptômes focaux ou inquiétants.

Niveau de preuve :  IRM

Une IRM conventionnelle urgente doit être envisagée chez les patients victimes d’une commotion cérébrale qui présentent des symptômes focaux ou inquiétants (par exemple, détérioration de la vision, faiblesse ou engourdissement focal, altération de la conscience, changements comportementaux importants ou aggravation des maux de tête qui ne répondent pas au traitement) et chez qui l’on soupçonne une lésion ou une anomalie cérébrale structurelle.

 

3.2

Fournir aux patients une éducation générale et des conseils qui soulignent les considérations de santé mentale, les stratégies non pharmacologiques pour minimiser les symptômes, y compris l’hygiène du sommeil, les modifications d’activité, la limitation des déclencheurs, les informations sur le temps d’écran, l’importance de l’interaction sociale et la façon de travailler avec l’équipe scolaire pour faciliter la réussite à l’école.

Niveau de preuve :

 

3.3

Encourager les patients présentant des symptômes post-commotionnels à s’engager dans une activité cognitive et une activité physique à faible risque dès que possible Les activités qui ne présentent pas ou peu de risque de commotion (pas de risque de contact, de collision ou de chute) doivent être reprises même si des symptômes résiduels légers sont présents ou lorsque les symptômes aigus s’améliorent suffisamment pour permettre l’activité.

Niveau de preuve : Retour progressif à l’activité physique, traitement par exercices aérobiques. Reprise progressive de l’activité cognitive. Voir la recommandation 2.3.

 

  • Orienter certains patients (par exemple, les athlètes très actifs ou de compétition, ceux qui ne tolèrent pas un retour progressif à l’activité physique ou ceux qui sont lents à récupérer) après une blessure aiguë vers une équipe interdisciplinaire supervisée médicalement et capable d’évaluer individuellement la tolérance à l’exercice aérobie et de prescrire un traitement par l’exercice aérobie. Cette évaluation de la tolérance à l’exercice peut avoir lieu dès 48 heures après une blessure aiguë. Niveau de preuve :
  • Les patients actifs peuvent bénéficier d’une orientation vers une équipe interdisciplinaire supervisée médicalement et capable d’évaluer individuellement la tolérance à l’exercice aérobique et de prescrire un traitement par l’exercice aérobique. Cette évaluation de la tolérance à l’exercice peut se faire dès 48 heures après une blessure aiguë. Niveau de preuve :

Voir le Living Guideline Post-Concussion Information Sheet pour des exemples d’activités à faible risque.

Liens vers les ressources relatives au test d’effort :

1. Buffalo Concussion Treadmill Test (BCTT) – Manuel d’instruction

2. Buffalo Concussion Bike Test (BCBT) – Manuel d’instruction

3. Évaluation de l’effort perçu de Borg

4. Échelle visuelle analogique (EVA)

Recommandation mise à jour : Sept 2023

 

3.4

Orienter les patients présentant un risque élevé de rétablissement tardif vers une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales.

Niveau de preuve :

Voir la Recommandation 2.1b : Noter tout modificateur pouvant retarder la récupération et utiliser un score de risque clinique pour prédire le risque de symptômes prolongés.

Les soins interdisciplinaires spécialisés pour les commotions cérébrales sont idéalement mis en place pour les patients présentant un risque élevé de rétablissement tardif dans les deux premières semaines suivant la blessure. Niveau de preuve :

 

3.5

Pour ceux qui ne sont pas orientés initialement (voir recommandation 3.4), il faut les orienter vers des soins spécialisés avec une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales si les symptômes post-commotionnels ne disparaissent pas dans les 2 à 4 semaines. Un suivi médical peut s’avérer nécessaire pour orienter les patients vers les soins appropriés.

Niveau de preuve :

Voir Outil 1.3 Algorithme de gestion des symptômes aigus et prolongés.

L’évaluation par une équipe interdisciplinaire de commotion cérébrale peut aider à identifier le type de prise en charge nécessaire, ainsi que les professions médicales et de santé faisant partie de l’équipe interdisciplinaire de commotion cérébrale ou extérieures à cette équipe qui peuvent fournir la prise en charge nécessaire. Tous les enfants/adolescents n’ont pas besoin d’être pris en charge par tous les membres de l’équipe interdisciplinaire des commotions cérébrales et les soins doivent être ciblés en fonction des symptômes identifiés et des besoins du patient. Les symptômes qui persistent au-delà de 4 semaines (symptômes persistants après une commotion cérébrale (PSAC) ou symptômes persistants après une commotion cérébrale (PPCS)) peuvent être liés à la commotion cérébrale, à des conditions préexistantes ou aux deux.

Recommandation mise à jour : Sept 2023

 

3.6

Initié un traitement pour des symptômes ou des préoccupations spécifiques en attendant d’être référé à une équipe interdisciplinaire de commotion cérébrale ou à un sous-spécialiste.

Niveau de preuve :

 

3.7

Recommander un suivi médical régulier si l’enfant ou l’adolescent présente encore des symptômes post-commotionnels ou n’a pas achevé les étapes de retour à l’école ou de retour au sport ou à l’activité. Recommander un suivi médical immédiat en cas de détérioration.

Niveau de preuve :

 

 

________________________________________________________________________________

NIVEAU DE PREUVE

= Données cohérentes, de bonne qualité et orientées vers le patient (exemple : au moins un grand essai contrôlé randomisé, une méta-analyse ou une revue systématique avec homogénéité, ou une grande étude de cohorte multicentrique de bonne qualité).

  = Preuves incohérentes ou de qualité limitée orientées vers le patient (exemple : études de cohortes plus petites, études de cas ou essais de contrôle avec des limitations

 = Consensus, pratique habituelle, opinion ou preuves de niveau faible

Outils et ressources
Références

Documents de recherche qui soutiennent les recommandations de la présente ligne directrice :

Boutis, K., Weerdenburg, K., Koo, E., Schneeweiss, S., & Zemek, R. (2015). The diagnosis of concussion in a pediatric emergency department. Journal of Pediatrics, 166(5), 1214–1220.e1. https://doi.org/10.1016/j.jpeds.2015.02.013

Bramley, H., McFarland, C., Lewis, M. M., Shaffer, M. L., Cilley, R., Engbrecht, B., … Dias, M. S. (2014). Short-term outcomes of sport- and recreation-related concussion in patients admitted to a pediatric trauma service. Clinical Pediatrics, 53(8), 784–790. https://doi.org/10.1177/0009922814533403

Clark R, Stanfill AG. A Systematic Review of Barriers and Facilitators for Concussion Reporting Behavior among Student Athletes. Vol. 26, Journal of Trauma Nursing. Lippincott Williams and Wilkins; 2019. p. 297–311.

DePadilla PhD L, Miller PhD GF, Everett Jones PhD, MPH, JD S. Characteristics of Schools with Youth Sports Concussion-Related Educational Policies and Practices. J Sch Health. 2020;90(7):520–6.

Donnell, Z., Hoffman, R., Sarmiento, K., & Hays, C. (2018). Concussion attitudes, behaviors, and education among youth ages 12–17: Results from the 2014 YouthStyles survey. Journal of Safety Research, 64, 163–169. https://doi.org/10.1016/j.jsr.2017.12.001

Elbin, R. J., Sufrinko, A., Schatz, P., French, J., Henry, L., Burkhart, S., … Kontos, A. P. (2016). Removal From Play After Concussion and Recovery Time. Pediatrics, 138(3), e20160910–e20160910. https://doi.org/10.1542/peds.2016-0910

Feiss R, Lutz M, Reiche E, et al. A systematic review of the effectiveness of concussion education programs for coaches and parents of youth athletes. Vol. 17, International Journal of Environmental Research and Public Health. MDPI AG; 2020.

Fremont P, Schneider K, Laroche A, et al. Could a massive open online course be part of the solution to sport-related concussion? Participation and impact among 8368 registrants. BMJ Open Sport Exerc Med. 2020;6(1):1–7.

Howell, D. R., OʼBrien, M. J., Fraser, J., & Meehan, W. P. (2018). Continuing Play, Symptom Severity, and Symptom Duration After Concussion in Youth Athletes. Clinical Journal of Sport Medicine, 0(0), 1. https://doi.org/10.1097/jsm.0000000000000570

Linder, S. M., Cruickshank, J., Zimmerman, N. M., Figler, R., & Alberts, J. L. (2019). A technology-enabled electronic incident report to document and facilitate management of sport concussion: A cohort study of youth and young adults. Medicine, 98(14), e14948. https://doi.org/10.1097/MD.0000000000014948

Matveev, R., Sergio, L., Fraser-Thomas, J., & Macpherson, A. K. (2018). Trends in concussions at Ontario schools prior to and subsequent to the introduction of a concussion policy – An analysis of the Canadian hospitals injury reporting and prevention program from 2009 to 2016. BMC Public Health, 18(1), 1–10. https://doi.org/10.1186/s12889-018-6232-9

McCart, M., Glang, A. E., Slocumb, J., Gau, J., Beck, L., & Gomez, D. (2019). A quasi-experimental study examining the effects of online traumatic brain injury professional development on educator knowledge, application, and efficacy in a practitioner setting. Disability and Rehabilitation, 0(0), 1–7. https://doi.org/10.1080/09638288.2019.1578423

McGuine, T. A., Pfaller, A. Y., Post, E. G., Hetzel, S. J., Brooks, A., & Broglio, S. P. (2018). The influence of athletic trainers on the incidence and management of concussions in high school athletes. Journal of Athletic Training, 53(11), 1017–1024. https://doi.org/10.4085/1062-6050-209-18

Mckinlay, A., Ligteringen, V., & Than, M. (2014). A comparison of concussive symptoms reported by parents for preschool versus school-aged children. Journal of Head Trauma Rehabilitation, 29(3), 233–238. https://doi.org/10.1097/HTR.0b013e3182a2dd7f

Shendell, D. G., Gonzalez, L., Listwan, T. A., Pancella, J., Blackborow, M., & Boyd, J. (2019). Developing and Piloting a School-Based Online Adolescent Student-Athlete Concussion Surveillance System. Journal of School Health, 89(7), 527–535. https://doi.org/10.1111/josh.12775

Taubman, B., Rosen, F., McHugh, J., Grady, M. F., & Elci, O. U. (2016). The Timing of Cognitive and Physical Rest and Recovery in Concussion. Journal of Child Neurology, 31(14), 1555–1560. https://doi.org/10.1177/0883073816664835

Terwilliger, V. K., Pratson, L., Vaughan, C. G., & Gioia, G. A. (2016). Additional Post-Concussion Impact Exposure May Affect Recovery in Adolescent Athletes. Journal of Neurotrauma, 33(8), 761–765. https://doi.org/10.1089/neu.2015.4082

Zynda AJ, Sabatino MJ, Ellis HB, et al. Continued play following sport-related concussion in United States youth soccer. Int J Exerc Sci [Internet]. 2020;13(6):87–100. Available from: http://www.intjexersci.com

 

Documents de recherche non associés à une recommandation en cours :

Dobney, D. M., Grilli, L., Kocilowicz, H., Beaulieu, C., Straub, M., Friedman, D., & Gagnon, I. J. (2018). Is There an Optimal Time to Initiate an Active Rehabilitation Protocol for Concussion Management in Children? A Case Series. Journal of Head Trauma Rehabilitation33(3), E11–E17. https://doi.org/10.1097/HTR.0000000000000339

Jones, K. M., Barker-Collo, S., Parmar, P., Starkey, N., Theadom, A., Ameratunga, S., & Feigin, V. L. (2018). Trajectories in health recovery in the 12 months following a mild traumatic brain injury in children: Findings from the BIONIC Study. Journal of Primary Health Care10(1), 81–89. https://doi.org/10.1071/HC17038

Date de la dernière mise à jour : 4 janvier 2021

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Mal de tête

Introduction:

Le mal de tête est l’un des symptômes les plus courants signalés par les enfants et les adolescents victimes d’une commotion cérébrale. Dans la plupart des cas, les maux de tête associés à une commotion cérébrale aiguë disparaissent spontanément dans les 1 à 4 semaines suivant la blessure, en même temps que les autres symptômes de la commotion. Dans certains cas, les maux de tête peuvent persister au-delà de ce délai.

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Pour les patients souffrant de céphalées post-commotion 1 à 2 semaines après une blessure aiguë, il convient de procéder à une nouvelle évaluation médicale comprenant une anamnèse, un examen physique et l’utilisation de l’imagerie diagnostique sur la base de données probantes. L’évaluation doit également inclure une classification ou une caractérisation correcte de la céphalée du patient. Cette évaluation permettra d’identifier les troubles médicaux comorbides (par exemple, des antécédents de migraine ou de céphalées non spécifiques ou des troubles psychiatriques) et d’autres facteurs (par exemple, l’utilisation excessive d’analgésiques) qui peuvent contribuer à des céphalées prolongées. Certaines céphalées prolongées post-commotion peuvent être classées selon la classification internationale des céphalées (ICHD-III), tandis que d’autres ne le peuvent pas. Une caractérisation correcte des céphalées post-commotion prolongées peut contribuer à fournir des informations permettant d’effectuer les orientations interdisciplinaires appropriées et de guider la prise en charge fondée sur des données probantes.

Outil 6.1: Algorithme pour les céphalées post-commotion.

Recommandations

 6.1

Procéder à une nouvelle évaluation médicale de tous les patients présentant des céphalées post-commotion 1 à 2 semaines après la blessure aiguë.

Inclure une anamnèse ciblée, un examen physique et envisager un diagnostic par IRM du cerveau ou de la colonne cervicale pour ceux qui présentent des symptômes focaux ou inquiétants.

Outil 6.1 : Algorithme pour les céphalées post-commotion.

 

6.1a

Effectuer une anamnèse clinique ciblée.

Niveau de preuve :

Recueillez les détails qui aident à classer ou à caractériser le(s) sous-type(s) de céphalée(s) présent(s).

  • Apparition, localisation, qualité ou caractère, sévérité et fréquence des céphalées.
  • Facteurs qui déclenchent ou aggravent les céphalées (par exemple, lumières vives, lecture, exercice, aliments, etc.)
  • Facteurs qui soulagent les maux de tête.
  • Symptômes associés (par exemple, aura, photosensibilité, vertiges, fatigue oculaire, douleurs cervicales).
  • La présence de signaux d’alarme pouvant indiquer une lésion cérébrale plus grave ou une autre pathologie intracrânienne (par exemple, aggravation des maux de tête, vomissements répétés, faiblesse ou engourdissement des extrémités, changements visuels).
  • Le niveau d’invalidité associé au mal de tête (par exemple, jours d’absence à l’école).
  • La consommation de médicaments ou d’autres substances.
  • Les facteurs ou conditions psychologiques ou sociaux qui peuvent être associés au stress et aux maux de tête (par exemple, les troubles de l’humeur ou de l’anxiété) (Domaine 8 : Santé mentale).
  • Évaluer dans quelle mesure les maux de tête affectent les activités quotidiennes.
  • Troubles du sommeil.
  • Antécédents personnels et familiaux de maux de tête et de troubles liés aux maux de tête (par exemple, migraine).
  • Participation future à un sport de contact ou à des activités à haut risque.

    6.1b

    Effectuer un examen physique ciblé.

    Niveau de preuve :

    • Signes vitaux (fréquence cardiaque et tension artérielle au repos).
    • Examen neurologique complet (tests des nerfs crâniens, moteurs, sensoriels, réflexes, cérébelleux, de la marche et de l’équilibre) Outil 2.1 : Examen physique.
    • Examen du rachis cervical (palpation, amplitude des mouvements, tests provocateurs du rachis cervical). Outil 2.1 : Examen physique.
    • Avec l’expérience appropriée, envisagez d’effectuer un examen de la vision, de la fonction oculomotrice et vestibulaire (Domaine 10 : Vision, fonction vestibulaire et oculomotrice).

    6.1c

    Envisager un diagnostic par IRM du cerveau ou de la colonne cervicale pour les personnes présentant des symptômes focaux ou inquiétants.

    Niveau de preuve : CT: IRM:

    Voir la recommandation 2.1c pour plus d’informations sur le moment où il convient d’envisager une imagerie diagnostique du cerveau ou de la colonne cervicale.

     

    6.1d

    Classifier et caractériser le sous-type de céphalée en fonction de l’histoire clinique et des résultats de l’examen physique.

    Niveau de preuve :

    Outil 6.1 : Algorithme pour les céphalées post-commotion.

    Lien : Classification internationale des céphalées (ICHD-III)*.

    Les sous-types courants de céphalées post-commotion prolongées sont les suivants :

    • Migraine, tension ou céphalée en grappe.
    • Céphalées cervicogéniques.
    • Céphalées physiologiques ou induites par l’exercice.
    • Céphalées associées à une stimulation visuelle prolongée.
    • Névralgie occipitale.

    * Reproduit avec l’autorisation de l’International Headache Society.

     

    6.2

    Fournir une éducation générale post-commotion et des conseils sur la gestion des maux de tête.

     

    6.2a

    Donner des conseils sur les stratégies non pharmacologiques pour minimiser les maux de tête, y compris l’hygiène du sommeil, la modification des activités, la limitation des déclencheurs et l’information sur le temps passé devant un écran.

    Niveau de preuve :

     

    6.2b

    Encourager les patients souffrant de maux de tête à s’engager dans une activité cognitive et une activité physique à faible risque dès qu’ils le peuvent, tout en restant en dessous de leur seuil d’exacerbation des symptômes. Les activités qui présentent un risque faible ou nul de commotion cérébrale (pas de risque de contact, de collision ou de chute) doivent être reprises même si des symptômes résiduels légers sont présents ou lorsque les symptômes aigus s’améliorent suffisamment pour permettre l’activité.

    Niveau de preuve : Activité physique:  Activité cognitive.

    Voir la recommandation 2.3.

    Voir l’Outil 2.6 : Fiche d’information post-commotion pour des exemples d’activités à faible risque.

     

    6.2c

    Envisager de suggérer l’utilisation d’un journal des maux de tête et des médicaments afin de surveiller les symptômes et les médicaments pris. Faire preuve de jugement clinique et adopter une approche individualisée quant à l’utilisation ou à la durée de cette stratégie.

    Niveau de preuve :

    Lien : Journal des céphalées et des médicaments (Boston Children’s Hospital)

     

    6.2d

    Les médicaments en vente libre tels que l’acétaminophène et l’ibuprofène peuvent être recommandés pour traiter les céphalées aiguës. Il est conseillé de limiter l’utilisation de ces médicaments à moins de 15 jours par mois et d’éviter de les prendre 24 heures sur 24 afin d’éviter une surconsommation ou des maux de tête de rebond. C’est-à-dire, conseiller aux enfants/adolescents d’éviter d’utiliser des médicaments en vente libre à des heures régulières tout au long de la journée.

    Niveau de preuve :

     

    6.3

    Orienter les patients qui ont des maux de tête post-commotion prolongés pendant plus de 4 semaines vers une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales ou vers un sous-spécialiste pour une évaluation et une prise en charge plus approfondies. Envisager une orientation précoce (avant 4 semaines après la blessure aiguë) vers une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales en présence de modificateurs susceptibles de retarder le rétablissement.

    Niveau de preuve :

    Les maux de tête prolongés chez les enfants victimes de commotions cérébrales peuvent être difficiles à classer et à prendre en charge et peuvent coexister avec d’autres symptômes post-commotion prolongés (vertiges, douleurs cervicales, troubles du sommeil, troubles cognitifs ou de l’humeur).

    Si un membre de l’équipe interdisciplinaire des commotions cérébrales n’est pas disponible :

    • Envisager d’orienter l’enfant vers des professionnels interdisciplinaires ayant une formation basée sur les compétences et une expérience clinique leur permettant de gérer de manière indépendante les maux de tête et les troubles de la céphalée identifiés.

    Si un enfant/adolescent souffrant de maux de tête post-commotion prolongés n’a pas fait l’objet d’une évaluation visuelle récente, l’orienter vers un optométriste pour qu’il procède à une évaluation.

     

    6.4

    Envisager d’initier une thérapie pharmacologique pour traiter et gérer les maux de tête prolongés en attendant que l’équipe interdisciplinaire sur les commotions cérébrales ou le sous-spécialiste soit référé.

    Niveau de preuve :

    Pour les patients souffrant de maux de tête post-traumatiques de nature migraineuse, l’utilisation d’agents abortifs spécifiques à la migraine, tels que les médicaments de la classe des triptans, peut être utilisée si elle est efficace. En raison du risque de développer des maux de tête induits par les médicaments, il convient de limiter l’utilisation des médicaments abortifs à moins de 6-10 jours par mois.

    Outil 6.2 : Considérations générales concernant la pharmacothérapie.

    Outil 6.3 : Médicaments approuvés pour les indications pédiatriques.

    Un traitement prophylactique doit être envisagé :

    • Si les maux de tête sont fréquents.
    • Si les maux de tête sont invalidants.
    • Si les médicaments pour les céphalées aiguës sont contre-indiqués ou mal tolérés ou s’ils sont utilisés trop fréquemment.

    6.5

    Recommander un suivi médical pour réévaluer l’état clinique si les maux de tête persistent. Recommander un suivi médical immédiat en cas de détérioration. Envisager une orientation précoce (avant 4 semaines après la blessure aiguë) vers une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales en présence de modificateurs susceptibles de retarder le rétablissement.

    Niveau de preuve : Suivi médical: Orientation précoce en présence de facteurs modificateurs susceptibles de retarder la récupération:

    Les soins interdisciplinaires spécialisés dans les commotions cérébrales sont idéalement mis en place pour les patients présentant un risque élevé de rétablissement tardif dans les deux premières semaines suivant la blessure.

    Niveau de preuve :

    Voir la recommandation 2.2 : Noter tout modificateur susceptible de retarder le rétablissement et utiliser un score de risque clinique pour prédire le risque de symptômes prolongés

     

    ________________________________________________________________________________

    NIVEAU DE PREUVE

    = Données cohérentes, de bonne qualité et orientées vers le patient (exemple : au moins un grand essai contrôlé randomisé, une méta-analyse ou une revue systématique avec homogénéité, ou une grande étude de cohorte multicentrique de bonne qualité).

      = Preuves incohérentes ou de qualité limitée orientées vers le patient (exemple : études de cohortes plus petites, études de cas ou essais de contrôle avec des limitations

     = Consensus, pratique habituelle, opinion ou preuves de niveau faible

    Références

    Liste de référence : Dernière mise à jour en septembre 2023, mise à jour en cours (avril 2024).

     

    Ali Muhammad, Asghar Nek, Hannah Theodore, Schupper Alexander J, Li Adam, Dreher Nickolas, Murtaza-Ali Muhammad, Vasan Vikram, Nakadar Zaid, Alasadi Husni, Lin Anthony, Hrabarchuk Eugene, Quinones Addison, McCarthy Lily, Asfaw Zerubabbel, Dullea Jonathan, Gometz Alex, Lovell Mark, and Choudhri Tanvir (2023) A multicenter, longitudinal survey of headaches and concussions among youth athletes in the United States from 2009 to 2019. The Journal of Headache and Pain 24(1), 6

    Bramley Harry, Heverley Steven, Lewis Mechelle M, Kong Lan, Rivera Rowena, and Silvis Matthew (2015) Demographics and Treatment of Adolescent Posttraumatic Headache in a Regional Concussion Clinic. Pediatric Neurology 52(5), 493-498 DOI: 10.1016/j.pediatrneurol.2015.01.008

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    icon img

    Télémédecine et soins virtuels des commotions cérébrales

    Introduction:

    Des recherches préliminaires ont démontré que la télémédecine peut être utilisée pour fournir un accès rapide à des soins médicaux sûrs et rentables à des patients souffrant de commotions cérébrales et soigneusement sélectionnés, vivant dans des régions mal desservies. Les recherches menées dans le domaine de la téléneurologie, de la télépsychiatrie et de la téléneuropsychologie suggèrent que les patients présentant des symptômes prolongés de commotion cérébrale, notamment des maux de tête, des troubles mentaux et des déficiences cognitives, peuvent également bénéficier d’un accès aux soins par le biais de la télémédecine. 

    Recommandations

    15.1

    Considérations pour une évaluation médicale virtuelle.

    Voir la recommandation 2.1 « Les médecins ou les infirmières praticiennes devraient procéder à une évaluation médicale complète de tous les enfants/adolescents soupçonnés d’avoir subi une commotion cérébrale ou un traumatisme aigu de la tête ou de la colonne vertébrale.

    – Cette évaluation doit comprendre l’anamnèse, l’examen physique et l’utilisation de tests diagnostiques ou d’imagerie fondés sur des données probantes, selon les besoins.

    Les évaluations médicales en personne sont idéales pour tous les enfants/adolescents chez qui une commotion cérébrale est suspectée ou diagnostiquée. Toutefois, la télémédecine peut être envisagée pour aider à l’évaluation médicale des patients qui répondent aux critères suivants :

    – Une évaluation médicale a déjà été effectuée par un médecin ou une infirmière praticienne.

    – L’accès ou le déplacement pour une évaluation médicale en personne est limité ou difficile.

    – Il n’y a pas d’antécédents d’imagerie diagnostique anormale (par exemple, hémorragie intracrânienne, fracture de la colonne vertébrale ou du visage).

    Note : Tous les prestataires doivent connaître les recommandations actuelles de santé publique lorsqu’ils soignent leurs patients.

    Outil 15.1 : Considérations pour la télémédecine et l’algorithme de soins virtuels

    Niveau de preuve :

     

    15.1a

    Obtenir le consentement éclairé du patient et/ou de ses parents/soignants pour effectuer une évaluation médicale à distance par télémédecine.

    Ce processus doit mettre en évidence les avantages et les limites de la prestation de soins cliniques par télémédecine, ainsi que les mesures prises pour garantir le respect de la vie privée et de la confidentialité. Discutez des limites importantes liées à l’impossibilité d’effectuer virtuellement certains aspects de l’examen physique (par exemple, le test des fonctions motrices ou sensorielles, l’examen du fond de l’œil, etc.

    Pour d’autres considérations générales sur la façon dont les cliniciens et les patients peuvent être préparés à une visite virtuelle, voir les liens suivants :

    Niveau de preuve :

     

    15.1b

    Effectuer une anamnèse clinique virtuelle complète.

    Effectuer un historique clinique virtuel complet qui aborde les mêmes éléments clés qu’une évaluation médicale en personne, y compris les données démographiques du patient, le mécanisme de la blessure, les symptômes au moment de la blessure, la charge des symptômes au moment de la présentation, la perte de conscience, l’amnésie post-traumatique, les signaux d’alarme auto-déclarés, la santé mentale, les antécédents médicaux, l’évaluation des modificateurs de commotion, les médicaments et allergies actuels, l’école, le travail et la participation aux sports.

    • Voir la recommandation 2.1a pour les détails qui devraient être recueillis dans l’histoire clinique. Cette recommandation inclut un inventaire des symptômes validé et adapté à l’âge, qui peut être considéré comme un outil d’évaluation des symptômes actuels et de leur gravité.

    Niveau de preuve :

     

    15.1c

    Voir la recommandation 2.b « Noter les modificateurs communs qui peuvent retarder la guérison et utiliser un score de risque clinique pour prédire le risque de symptômes prolongés ».

     

    15.1d

    Considérations relatives à l’examen physique virtuel

    Un examen physique virtuel doit viser à évaluer des aspects similaires du fonctionnement neurologique évalués lors d’une évaluation médicale en personne, avec des modifications basées sur la présence d’un télé-présentateur ou d’un examinateur à distance.

    • L’examen physique virtuel sans assistance doit comprendre l’évaluation de l’état mental, de la parole, des nerfs crâniens, de la coordination, de l’équilibre, de la démarche, du fonctionnement cognitif, du fonctionnement oculomoteur et de la colonne cervicale.
    • Certains aspects de l’examen physique, notamment l’évaluation des fonctions motrices, sensorielles et vestibulaires, la palpation et les tests de provocation de la colonne cervicale, les tests d’acuité visuelle et les réflexes tendineux profonds, ainsi que les examens fundoscopiques et otoscopiques, ne peuvent pas être effectués virtuellement.

    Outil 15.2 : Considérations relatives à l’examen physique virtuel pour l’évaluation médicale et le suivi des patients souffrant de commotions cérébrales

    Outil 15.3 : Ressource de formation à l’examen de soins virtuels. Un manuel de formation pour aider les professionnels de santé de première ligne qui s’occupent de patients qui ne peuvent pas être vus en personne ou qui ont déjà été évalués en personne et qui ont besoin d’un suivi.

    Niveau de preuve :

     

    15.1e

    Considérations relatives à l’examen physique virtuel pour l’évaluation médicale et le suivi des patients souffrant de commotions cérébrales

    Lien : Recommandation 2.1c -recommandations sur l’évaluation médicale en personne.

    Niveau de preuve :

     

    15.1f

    Recommandation 2.1c: « Envisager une tomodensitométrie du cerveau ou de la colonne cervicale uniquement chez les patients pour lesquels, après une évaluation médicale, une lésion structurelle intracrânienne ou de la colonne cervicale est suspectée ; ne pas effectuer de neuro-imagerie de routine dans le but de diagnostiquer une commotion cérébrale ».

     

    15.2

    Fournir des informations orales et des documents écrits (électroniques) concernant le processus de récupération et le moment où l’enfant/adolescent peut retourner à l’école/activité/sport/conduite/travail, ainsi que les stratégies visant à favoriser la récupération.

    Ces informations devraient comprendre les éléments suivants

    • des conseils sur l’utilisation appropriée du repos et sur le retour progressif à des activités cognitives, scolaires, sociales et physiques à faible risque limitant les symptômes.
      • Recommandation 2.3 Recommander une reprise progressive des activités cognitives et physiques pour favoriser la récupération.
      • Domaine 12 : retour à l’école
    • Recommandation sur le sommeil (Recommandation 2.4 a)
    • Recommandation sur les réseaux sociaux et les interactions (Recommandation 2.4b)
    • Recommandation sur la conduite automobile (Recommandation 2.4e)
    • Recommandation sur l’utilisation appropriée des médicaments en vente libre pour la gestion des symptômes (Recommandation 2.5)
    • Recommandation sur le temps passé devant un écran et l’utilisation d’appareils électroniques (Recommandation 2.4c)
    • Recommandation d’éviter l’alcool et les drogues récréatives (Recommandation 2.4d)

    Lorsque cela est possible, fournir une éducation post-blessure adaptée à la culture et/ou à la langue préférée du patient.

    Résumé des outils en ligne à prendre en considération en ce qui concerne les stratégies et les attentes en matière de mode de vie :

    Niveau de preuve :

     

    15.3

    Fournir une évaluation médicale écrite (électronique) ou une lettre d’autorisation à l’enfant/adolescent et à ses parents/responsables.

    Lien : Lignes directrices canadiennes sur les commotions cérébrales dans le sport – Lettre d’évaluation médicale

    Lien : Lignes directrices canadiennes sur les commotions cérébrales dans le sport – Lettre d’autorisation médicale

    Niveau de preuve :

     

    15.4

    Effectuer un suivi médical des enfants/adolescents ayant subi une commotion cérébrale dans un délai de 1 à 2 semaines afin de réévaluer et de surveiller l’état clinique. Un suivi médical régulier est également recommandé si l’enfant/adolescent présente toujours des symptômes post-commotion ou n’a pas terminé les étapes de retour à l’école ou de retour au sport/à l’activité. Il est recommandé de consulter immédiatement un médecin en cas de détérioration de la situation.

    Bien que le suivi médical en personne soit idéal, la télémédecine (par exemple, la vidéoconférence en personne et en temps réel) peut être envisagée pour les rendez-vous de suivi des patients suivants souffrant d’une commotion cérébrale :

    1. Ceux pour qui l’accès ou le déplacement pour le suivi est limité ou indisponible, comme ceux qui vivent dans des communautés rurales ou éloignées.
    2. Ceux qui ont déjà fait l’objet d’une évaluation médicale en personne par le médecin traitant ou l’infirmière praticienne.
    3. Les personnes dont les symptômes sont stables, s’améliorent ou ont disparus
    4. Ceux qui ne signalent aucun signe d’alerte subjectif (par exemple, vision floue ou double, faiblesse ou engourdissement, vertige) et qui ont un examen physique virtuel satisfaisant sans signe d’alerte objectif (par exemple, diplopie lors du test des mouvements extraoculaires, dérive pronatrice positive, douleur lors du test de l’amplitude des mouvements de la colonne cervicale)
    5. Ceux qui n’ont pas besoin de tests supplémentaires (imagerie diagnostique, tests neuropsychologiques, tests d’exercices aérobiques gradués) et/ou d’orientations interdisciplinaires pour optimiser les soins du patient.

    Outil 15.1 : Considérations pour la télémédecine et l’algorithme de soins virtuels

    Niveau de preuve :

    Veuillez vous référer au Domaine 3 : Suivi médical et gestion des symptômes prolongés pour une liste complète des recommandations des lignes directrices cliniques à prendre en compte lors de l’évaluation du suivi médical et de la gestion des symptômes prolongés de la commotion cérébrale.

     

    15.5

    Veuillez vous référer au Domaine 4 : Autorisation médicale pour les sports de contact et les activités à haut risque pour une liste complète des recommandations cliniques à prendre en compte pour déterminer si un enfant/adolescent est prêt à reprendre les sports de contact ou les activités à haut risque. Il n’est pas nécessaire d’obtenir un certificat médical pour retourner à l’école.

     

    15.6

    Recommandations pour les professionnels de santé interdisciplinaires impliqués dans les soins aux patients souffrant de commotions cérébrales :

    Neuropsychologues

    1. Les soins virtuels peuvent être envisagés pour aider à l’évaluation et aux soins longitudinaux des patients ayant subi une commotion cérébrale qui développent des symptômes cognitifs et liés à l’humeur persistants ou qui ont des problèmes persistants à l’école. Les neuropsychologues doivent être conscients des limites de la réalisation de certains tests neuropsychologiques par vidéoconférence en personne. Des évaluations de symptômes spécifiques peuvent être administrées virtuellement ou complétées avant le rendez-vous virtuel et envoyées au neuropsychologue à l’avance.

    Niveau de preuve :

    Physiothérapeutes

    Les soins virtuels peuvent être envisagés par les physiothérapeutes pour faire progresser les plans de traitement vestibulaire, de la colonne cervicale et d’exercices aérobiques sous seuil de symptôme supervisés médicalement et adaptés individuellement chez les patients qui ont déjà été évalués en personne par le physiothérapeute traitant. Les physiothérapeutes doivent reconnaître qu’une évaluation complète du rachis cervical et du système vestibulaire, ainsi que des tests d’exercices aérobiques gradués, qui sont nécessaires pour fournir des recommandations initiales concernant la rééducation ciblée, ne peuvent pas être effectués virtuellement. Si un physiothérapeute fournit des soins virtuels, il doit être en mesure d’organiser une évaluation urgente en personne si nécessaire.

    Niveau de preuve :

    Psychiatres

    La télémédecine peut être envisagée pour aider à l’évaluation et aux soins longitudinaux des patients ayant subi une commotion cérébrale et qui développent des symptômes et des troubles psychiatriques et du sommeil persistants.

    Niveau de preuve :

    Neurologues spécialistes des maux de tête

    La télémédecine peut être envisagée pour aider à l’évaluation et aux soins longitudinaux des patients ayant subi une commotion cérébrale et qui développent des maux de tête persistants.

    Niveau de preuve :

    Ergothérapeutes

    Les soins virtuels peuvent être envisagés pour aider à l’évaluation et aux soins longitudinaux des patients ayant subi une commotion cérébrale qui développent des symptômes cognitifs prolongés et des symptômes liés à l’humeur, et pour aider à un retour réussi à l’école et à d’autres activités de la vie quotidienne.

    Niveau de preuve :

     

     

     

    ________________________________________________________________________________

    NIVEAU DE PREUVE

    = Données cohérentes, de bonne qualité et orientées vers le patient (exemple : au moins un grand essai contrôlé randomisé, une méta-analyse ou une revue systématique avec homogénéité, ou une grande étude de cohorte multicentrique de bonne qualité).

      = Preuves incohérentes ou de qualité limitée orientées vers le patient (exemple : études de cohortes plus petites, études de cas ou essais de contrôle avec des limitations

     = Consensus, pratique habituelle, opinion ou preuves de niveau faible

    Outils et ressources
    Références

    Lignes directrices et outils généraux relatifs à la télémédecine et aux soins virtuels

    Canadian Medical Association. Scaling up virtual care in Canada: CMA a key player in new national task force. February 2020. https://www.cma.ca/scaling-virtual-care-canada-cma-key-player-new-national-task-force

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    Wechsler LR, Tsao JW, Levine SR, Swain-Eng RJ, Adams RJ, Demaerschalk BM, et al. Teleneurology applications: Report of the Telemedicine Work Group of the American Academy of Neurology. Neurology. 2013;80(7):670-6.

     

     

    Articles relatifs à l’évaluation et à la prise en charge médicales

    Ellis MJ, Boles S, Derksen V, Dawyduk B, Amadu A, Stelmack K, et al. Evaluation of a pilot paediatric concussion telemedicine programme for northern communities in Manitoba. International Journal of Circumpolar Health. 2019;78(1):1573163.

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    Articles liés à la télépsychiatrie

    Hubley S, Lynch SB, Schneck C, Thomas M, Shore J. Review of key telepsychiatry outcomes. World journal of psychiatry. 2016;6(2):269-82.

    Nelson EL, Cain S, Sharp S. Considerations for Conducting Telemental Health with Children and Adolescents. Child and adolescent psychiatric clinics of North America. 2017;26(1):77-91.

    Roth DE, Ramtekkar U, Zekovic-Roth S. Telepsychiatry: A New Treatment Venue for Pediatric Depression. Child and adolescent psychiatric clinics of North America. 2019;28(3):377-95.

    Articles relatifs à la pratique générale de la télé-neuropsychologie

     

    Bilder RM et al. (2020). Inter organizational practice committee recommendations/guidance for teleneurology in response to the COVID-19 pandemic. Arch Clin Neuropsychol. 34;1314-1334.

    Cullum M. Teleneuropsychology: evidence for video teleconference-based neuropsychological assessment. J Int Neuropsychol Soc. 2014: 20; 1028-33

    Brearly TW et al. Neuropsychological test administration by videoconference: a systematic review and meta-analysis. Neuropsychol Rev. 2017: 27; 174-186.

    Grosch MC et al. Initial practice recommendations for teleneuropsychology. Clin Neuropsychol. 2011: 25; 1119-1133.

     

    Articles relatifs à la téléréhabilitation générale

    Tenforde AS, Hefner JE, Kodish-Wachs JE, Iaccarino MA, Paganoni S. Telehealth in Physical Medicine and Rehabilitation: A Narrative Review. PM & R : the journal of injury, function, and rehabilitation. 2017;9(5S):S51-S8.

     

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    Santé mentale et facteurs psychosociaux

    Introduction:

    Il est prouvé que l’identification précoce des troubles mentaux courants et des facteurs de risque de troubles mentaux peut prévenir/atténuer des problèmes supplémentaires tels que les problèmes d’apprentissage et de comportement, l’évitement de l’école et l’exacerbation de problèmes préexistants. Le fait de souffrir de troubles mentaux avant la commotion cérébrale est un facteur de risque essentiel pour les troubles mentaux post-commotion.

    Lire la suite

    L’identification précoce des problèmes familiaux ou des troubles mentaux des parents permet aux professionnels de la santé de surveiller les facteurs environnementaux connus pour influencer la récupération après une commotion cérébrale et d’identifier tout résultat négatif associé.

    Il est important de:

    Évaluer s’il existe un lien entre les symptômes de la commotion cérébrale et les restrictions d’activité qui peuvent être liées à la santé mentale de l’enfant ou de l’adolescent.
    Traiter et gérer le trouble mental lui-même et éviter qu’il ne devienne un problème à long terme.
    Encourager l’enfant/adolescent à rester en contact avec ses pairs, ses amis et ses coéquipiers.

    Outil 8.1 : Algorithme de prise en compte de la santé mentale après une commotion cérébrale.

    Outil 8.2 : Algorithme de prise en charge des troubles mentaux prolongés.

    Recommandations

    8.1

    Evaluer les symptômes et les troubles de santé mentale existants et nouveaux.

    Niveau de preuve :

    Les professionnels de santé expérimentés et formés doivent utiliser des outils de dépistage appropriés pour évaluer l’enfant/adolescent. Ces évaluations doivent être envisagées pour les enfants/adolescents ayant des antécédents de problèmes de santé mentale ou présentant des symptômes post-commotionnels prolongés.

    Utilisez l’outil 8.1 : Algorithme des considérations de santé mentale post-commotion et orienter vers un spécialiste de la santé mentale en se basant sur le jugement clinique.

    Outils d’évaluation et de dépistage à prendre en compte (liens directs sur le site web) :

    8.2

    Évaluer l’environnement général de l’enfant/adolescent, y compris la fonction de la famille et des soignants, la santé mentale et les liens sociaux.

    Niveau de preuve :

     

    ________________________________________________________________________________

    NIVEAU DE PREUVE

    = Données cohérentes, de bonne qualité et orientées vers le patient (exemple : au moins un grand essai contrôlé randomisé, une méta-analyse ou une revue systématique avec homogénéité, ou une grande étude de cohorte multicentrique de bonne qualité).

      = Preuves incohérentes ou de qualité limitée orientées vers le patient (exemple : études de cohortes plus petites, études de cas ou essais de contrôle avec des limitations

     = Consensus, pratique habituelle, opinion ou preuves de niveau faible

    Outils et ressources
    Outils de lignes directrices pour la vie :
    Outils d’évaluation et de dépistage à prendre en compte (liens vers des sites web) :
    Références

    Documents de recherche qui soutiennent les recommandations de la présente ligne directrice :

    Babikian, T., McArthur, D., & Asarnow, R. F. (2013). Predictors of 1-month and 1-year neurocognitive functioning from the UCLA longitudinal mild, uncomplicated, pediatric traumatic brain injury study. Journal of the International Neuropsychological Society, 19(2), 145–154. https://doi.org/10.1017/S135561771200104X

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    Kirkwood, M. W., Peterson, R. L., Connery, A. K., Baker, D. A., & Forster, J. (2016). A Pilot Study Investigating Neuropsychological Consultation as an Intervention for Persistent Postconcussive Symptoms in a Pediatric Sample. Journal of Pediatrics, 169, 244–249e1. https://doi.org/10.1016/j.jpeds.2015.10.014

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    Max, J. E., Pardo, D., Hanten, G., Schachar, R. J., Saunders, A. E., Ewing-Cobbs, L., … Levin, H. S. (2013). Psychiatric disorders in children and adolescents six-to-twelve months after mild traumatic brain injury. Journal of Neuropsychiatry and Clinical Neurosciences, 25(4), 272–282. https://doi.org/http://dx.doi.org/10.1176/appi.neuropsych.12040078

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    Plourde, V., Yeates, K. O., & Brooks, B. L. (2018). Predictors of long-term psychosocial functioning and health-related quality of life in children and adolescents with prior concussions. Journal of the International Neuropsychological Society, 24(6), 540–548. https://doi.org/10.1017/S1355617718000061

    Poysophon, P., & Rao, A. L. (2018). Neurocognitive Deficits Associated With ADHD in Athletes: A Systematic Review. Sports Health, 10(4), 317–326. https://doi.org/10.1177/1941738117751387

    Reddy, C. C., Collins, M., Lovell, M., & Kontos, A. P. (2013). Efficacy of amantadine treatment on symptoms and neurocognitive performance among adolescents following sports-related concussion. Journal of Head Trauma Rehabilitation, 28(4), 260–265. https://doi.org/10.1097/HTR.0b013e318257fbc6

    Rieger, B. P., Lewandowski, L. J., Callahan, J. M., Spenceley, L., Truckenmiller, A., Gathje, R., & Miller, L. A. (2013). A prospective study of symptoms and neurocognitive outcomes in youth with concussion vs orthopaedic injuries. Brain Injury, 27(2), 169–178. https://doi.org/10.3109/02699052.2012.729290

    Root, J. M., Zuckerbraun, N. S., Wang, L., Winger, D. G., Brent, D., Kontos, A., & Hickey, R. W. (2016). History of Somatization Is Associated with Prolonged Recovery from Concussion. Journal of Pediatrics, 174, 39–44.e1. https://doi.org/10.1016/j.jpeds.2016.03.020

    Ryan, N. P., van Bijnen, L., Catroppa, C., Beauchamp, M. H., Crossley, L., Hearps, S., & Anderson, V. (2016). Longitudinal outcome and recovery of social problems after pediatric traumatic brain injury (TBI): Contribution of brain insult and family environment. International Journal of Developmental Neuroscience, 49, 23–30. https://doi.org/10.1016/j.ijdevneu.2015.12.004

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    Segev, S., Shorer, M., Rassovsky, Y., Peleg, T. P., Apter, A., & Fennig, S. (2016). The contribution of posttraumatic stress disorder and mild traumatic brain injury to persistent post concussive symptoms following motor vehicle accidents. Neuropsychology, 30(7), 800–810. https://doi.org/10.1037/neu0000299

    Stazyk, K., DeMatteo, C., Moll, S., & Missiuna, C. (2017). Depression in youth recovering from concussion: Correlates and predictors. Brain Injury, 31(5), 631–638. https://doi.org/10.1080/02699052.2017.1283533

    Stein, E., Howard, W., Rowhani-Rahbar, A., Rivara, F. P., Zatzick, D., & McCarty, C. A. (2017). Longitudinal trajectories of post-concussive and depressive symptoms in adolescents with prolonged recovery from concussion. Brain Injury, 31(13–14), 1736–1744. https://doi.org/10.1080/02699052.2017.1380843

    Truss, K., Godfrey, C., Takagi, M., Babl, F. E., Bressan, S., Hearps, S., … Anderson, V. (2017). Trajectories and Risk Factors for Post-Traumatic Stress Symptoms following Pediatric Concussion. Journal of Neurotrauma, 34(14), 2272–2279. https://doi.org/10.1089/neu.2016.4842

    Yang, M. N., Clements-Nolle, K., Parrish, B., & Yang, W. (2019). Adolescent concussion and mental health outcomes: A population-based study. American Journal of Health Behavior, 43(2), 258–265. https://doi.org/10.5993/AJHB.43.2.3

    Yengo-Kahn, A. M., & Solomon, G. (2015). Are psychotropic medications associated with differences in baseline neurocognitive assessment scores for young athletes? A pilot study. Physician and Sportsmedicine, 43(3), 227–235. https://doi.org/10.1080/00913847.2015.1071638

     

    Dernière mise à jour : 16 novembre 2019

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     Sommeil

    Introduction:

    Des troubles du sommeil peuvent survenir à la suite d’une commotion cérébrale. Les symptômes varient d’un enfant/adolescent à l’autre et au sein d’un même enfant/adolescent. Il peut s’agir, par exemple, de difficultés à s’endormir ou à rester endormi, ou d’un sommeil excessif pendant la journée. La prise de médicaments, les maux de tête et les troubles mentaux (par exemple, l’anxiété, la dépression) peuvent également affecter le sommeil. 

    Lire la suite

    Un mauvais sommeil peut être lié à des troubles cognitifs et à une aggravation des symptômes post-commotion. Les enfants/adolescents qui souffrent de troubles du sommeil pendant plus d’une à deux semaines après une commotion cérébrale doivent subir un nouvel examen médical afin d’écarter la possibilité d’une blessure plus grave. La présence de troubles du sommeil après une commotion cérébrale est un facteur de risque de récupération prolongée. Une identification précoce permet d’apporter des soins de soutien ciblés, de surveiller de près les symptômes prolongés et d’envisager une orientation précoce.

    Les informations relatives à l’hygiène du sommeil et aux stratégies non pharmacologiques visant à améliorer le sommeil doivent être communiquées aux familles. Les enfants/adolescents souffrant de troubles du sommeil prolongés doivent être encouragés à pratiquer une activité physique à faible risque et à reprendre des activités cognitives en deçà des symptômes. Les enfants/adolescents qui souffrent de troubles du sommeil plus de quatre semaines après une commotion cérébrale doivent être orientés vers un thérapeute cognitivo-comportemental ou une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales.

    Si les troubles du sommeil sont présents pendant plus de 6 semaines après une commotion, l’enfant/adolescent peut avoir besoin de soins plus spécialisés de la part d’un spécialiste du sommeil.

    Outil 7.1 : Algorithme de prise en charge des troubles du sommeil post-commotion.
    Outil 7.2 : Facteurs pouvant influencer le cycle veille-sommeil de l’enfant/adolescent.

    Recommandations

    7.1

    Répéter l’évaluation médicale de tous les patients présentant des troubles du sommeil post-commotion 1 à 2 semaines après la blessure aiguë.

    Niveau de preuve :

    Inclure une anamnèse ciblée, un examen physique et envisager un diagnostic par IRM du cerveau ou de la colonne cervicale pour les patients présentant des symptômes focaux ou inquiétants.

    Dépister les facteurs qui peuvent influencer le cycle veille-sommeil de l’enfant/adolescent et les troubles veille-sommeil tels que l’insomnie ou la somnolence diurne excessive.

    7.2

    Fournir une éducation générale et des conseils sur l’hygiène du sommeil qui décrivent des stratégies non pharmacologiques pour améliorer le sommeil.

    Niveau de preuve :

    7.2a

    Continuer à encourager les patients souffrant de troubles du sommeil à s’engager dans des activités cognitives sous le seuil des symptômes et des activités physiques qui ne présentent pas ou peu de risque de subir une commotion cérébrale (pas de risque de contact, de collision ou de chute) dès qu’ils le peuvent.

    Niveau de preuve : Retour progressif à l’activité physique. Retour progressif à l’activité cognitive.

    Voir la recommandation 2.3.

    Voir l’Outil 2.6 : Fiche d’information post-commotion pour des exemples d’activités à faible risque.

     

    7.3

    Envisager de prendre en charge les patients qui présentent des troubles du sommeil et de l’éveil pendant plus de 4 semaines par une thérapie cognitivo-comportementale, les traiter avec des suppléments quotidiens et/ou les orienter vers une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales.

    Niveau de preuve :

     

    7.3a

    Orienter l’enfant/adolescent vers un spécialiste de la thérapie cognitivo-comportementale. Le traitement de choix pour l’insomnie primaire et l’insomnie comorbide à une condition médicale ou psychiatrique est la thérapie cognitivo-comportementale (TCC).

    Niveau de preuve :

    Si la TCC n’est pas disponible pour le patient ou si le patient est en attente d’un traitement par TCC :

    • Optimiser et mettre en place une hygiène du sommeil (Outil 2.7 : Stratégies pour promouvoir un bon sommeil et une bonne vigilance).
    • Surveiller le patient chaque semaine pendant les premières semaines.
    • Insistez à nouveau sur le fait que les patients souffrant de troubles du sommeil doivent continuer à s’engager dans des activités cognitives et physiques sous le seuil des symptômes qui ne présentent pas ou peu de risque de subir une commotion cérébrale (pas de risque de contact, de collision ou de chute) selon leur tolérance (Recommandation 2.3).
    • Envisager d’orienter le patient vers une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales.

    7.3b

    Envisager de suggérer des suppléments non pharmacologiques tels que le magnésium, la mélatonine* et le zinc pour améliorer le sommeil et la récupération sans utiliser de médicaments qui peuvent avoir des effets secondaires.

    Niveau de preuve :

    *La mélatonine ne s’est pas révélée efficace chez les jeunes présentant des symptômes de commotion cérébrale 4 à 6 semaines après la blessure dans le cadre d’un essai contrôlé randomisé en double aveugle réalisé dans un seul centre » (Barlow et al. 2020). Efficacité de la mélatonine chez les enfants présentant des symptômes post-commotion : A Randomized Clinical Trial. Pediatrics

     

    7.4

    Orienter les patients présentant des troubles du sommeil post-commotion prolongés (plus de 6 semaines) vers un spécialiste du sommeil ou une équipe interdisciplinaire des commotions cérébrales si les interventions mises en place après 4 semaines ont été infructueuses et que les problèmes de sommeil persistent.

    Niveau de preuve :

    Si les problèmes de sommeil persistent pendant plus de 6 semaines après la blessure, si l’hygiène du sommeil ne peut être optimisée et si la mauvaise qualité du sommeil a un impact sur la capacité à retourner à l’école ou à se reconditionner :

    • Adressez-vous à un spécialiste du sommeil qui a de l’expérience en matière de commotion cérébrale et de polysomnographie ou à une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales qui possède l’expertise nécessaire pour comprendre les troubles du sommeil dans le contexte des symptômes liés aux commotions cérébrales.

    Envisagez de demander des tests de sommeil afin d’exclure d’éventuels troubles respiratoires liés au sommeil, des crises d’épilepsie nocturnes, des mouvements périodiques des membres ou une narcolepsie.

    • L’étude du sommeil, le test de latence multiple du sommeil et le test de maintien de l’éveil sont des exemples de tests du sommeil.

    7.5

    Envisager de prescrire des médicaments à court terme si le sommeil ne s’est pas amélioré après 6 semaines suivant la blessure aiguë.

    Niveau de preuve :

    S’assurer que les médicaments n’entraînent pas de dépendance et que le patient ne subit qu’un minimum d’effets indésirables. L’objectif de l’étude est de déterminer si le patient a besoin d’un traitement médicamenteux.

    Si les troubles du sommeil persistent après un traitement pharmacologique, adressez-vous à un spécialiste du sommeil pédiatrique ayant idéalement une expérience des commotions cérébrales et de la polysomnographie.

     

    7.6

    Recommander un suivi médical pour réévaluer l’état clinique si les troubles du sommeil persistent. Recommander un suivi médical immédiat en cas de détérioration. Envisager une orientation précoce (avant 4 semaines) vers une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales en présence de facteurs modificateurs susceptibles de retarder le rétablissement.

    Niveau de preuve : Suivi médical. Orientation précoce en présence de facteurs modificateurs susceptibles de retarder la récupération.

    Les soins interdisciplinaires spécialisés dans les commotions cérébrales sont idéalement mis en place pour les patients présentant un risque élevé de rétablissement tardif dans les deux premières semaines suivant la blessure.

    Niveau de preuve :  

    Voir Recommandation 2.1b : Noter tout modificateur susceptible de retarder la récupération et utiliser un score de risque clinique pour prédire le risque de symptômes prolongés.

     

     

    ________________________________________________________________________________

    NIVEAU DE PREUVE

    = Données cohérentes, de bonne qualité et orientées vers le patient (exemple : au moins un grand essai contrôlé randomisé, une méta-analyse ou une revue systématique avec homogénéité, ou une grande étude de cohorte multicentrique de bonne qualité).

      = Preuves incohérentes ou de qualité limitée orientées vers le patient (exemple : études de cohortes plus petites, études de cas ou essais de contrôle avec des limitations

     = Consensus, pratique habituelle, opinion ou preuves de niveau faible

    Références

    Documents de recherche qui soutiennent les recommandations de la présente ligne directrice :

    Beebe, D. W., Powers, S. W., Slattery, E. W., & Gubanich, P. J. (2017). Short Sleep and Adolescentsʼ Performance on a Concussion Assessment Battery: An Experimental Sleep Manipulation Study. Clinical Journal of Sport Medicine, 0(0), 1. https://doi.org/10.1097/JSM.0000000000000454

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    Documents de recherche non associés à une recommandation en cours :

    van Markus-Doornbosch, F., Peeters, E., van der Pas, S., Vlieland, T. V., & Meesters, J. (2019). Physical activity after mild traumatic brain injury: What are the relationships with fatigue and sleep quality? European Journal of Paediatric Neurology23(1), 53–60. https://doi.org/10.1016/j.ejpn.2018.11.002

     

    Dernière mise à jour : 16 novembre 2019

     

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    Vision, fonctions vestibulaires et oculomotrices

    Introduction:

    Les patients souffrant d’un traumatisme crânien et cervical aigu peuvent présenter des symptômes tels que des étourdissements, une vision floue ou double, des vertiges, un déséquilibre postural, des difficultés à se concentrer, une sensibilité au mouvement et/ou des maux de tête pendant la lecture. Ces symptômes peuvent suggérer un dysfonctionnement des systèmes neurologiques responsables du fonctionnement visuel, vestibulaire et oculomoteur, y compris de l’équilibre et de la marche. 

    Lire la suite

    L’identification de ces déficits peut faciliter la mise en place d’adaptations scolaires et d’activités au cours de la phase aiguë suivant la blessure. La plupart des patients souffrant d’une commotion cérébrale aiguë et présentant ces caractéristiques cliniques verront leurs symptômes disparaître et reprendront leurs activités quotidiennes dans les quatre semaines suivant la blessure aiguë, et ces patients n’auront besoin que de soins de soutien et de conseils anticipés. En effectuant un dépistage précoce des troubles visuels, vestibulaires et oculomoteurs, ainsi que des troubles de l’équilibre et de la marche, il est possible d’orienter les patients vers une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales et vers des sous-spécialistes afin de leur proposer des interventions ciblées fondées sur des données probantes.

    Les patients victimes d’une commotion cérébrale qui présentent des étourdissements prolongés, une vision floue ou double, des vertiges, des difficultés de lecture, un déséquilibre postural ou des maux de tête provoqués par une stimulation visuelle ou vestibulaire prolongée doivent faire l’objet d’une nouvelle évaluation médicale une à deux semaines après la blessure aiguë. Bien que la cause de ces symptômes prolongés puisse être multifactorielle, l’évaluation révèle souvent des troubles du fonctionnement vestibulaire, de l’équilibre ou de la vision. L’évaluation médicale répétée doit comprendre une anamnèse et un examen physique ciblés, ainsi que la possibilité d’utiliser des tests diagnostiques supplémentaires si nécessaire (c’est-à-dire une évaluation vestibulaire oculomotrice de dépistage, un test du champ visuel et une neuro-imagerie). L’évaluation médicale doit prendre en compte les conditions telles que l’hémorragie intraparenchymateuse, l’accident vasculaire cérébral, la neuropathie crânienne traumatique ou les fractures de l’os temporal.

    Outil 10.1 : Algorithme pour les troubles vestibulaires (équilibre/étourdissement) et visuels post-commotion.

    Déficits oculomoteurs ou visuels

    Les déficits visuels et oculomoteurs peuvent être dus à des neuropathies crâniennes, à des lésions cérébrales structurelles ou à des troubles fonctionnels de la convergence, de l’adaptation, des poursuites lisses, des saccades et du fonctionnement du réflexe vestibulo-oculaire. Les déficits visuels sont des symptômes courants à la suite d’une commotion cérébrale. Chez certains patients, ces déficits se rétablissent spontanément et ne nécessitent qu’une surveillance, des soins de soutien et des conseils d’anticipation. Cependant, il existe des preuves que ces déficits peuvent également être associés à un risque accru de symptômes prolongés. L’identification précoce de ces déficits permet de mettre en place des soins de soutien ciblés, une prise en charge, une surveillance étroite en cas de prolongation et une orientation précoce vers un traitement plus poussé.

    Vertige positionnel paroxystique bénin

    Le vertige paroxystique positionnel bénin (VPPB) peut être causé par le déplacement traumatique des cristaux (otoconies) de l’oreille interne dans l’un des canaux semi-circulaires. Ce déplacement entraîne des épisodes brefs et intermittents de vertige et un nystagmus (mouvement involontaire des yeux) caractéristique des mouvements de la tête qui stimulent l’écoulement du liquide dans le canal affecté (par exemple, se coucher, s’asseoir, se retourner dans le lit, regarder vers le haut, se pencher en avant, mouvements rapides de la tête à l’horizontale). Si le patient signale des vertiges ou des étourdissements qui surviennent pendant quelques secondes après un changement de position, il convient de procéder à un dépistage du VPPB et d’envisager des manœuvres ciblées de repositionnement des particules. Chez les patients qui continuent à souffrir de vertiges ou d’étourdissements prolongés après avoir effectué trois manœuvres de repositionnement des particules, il convient d’envisager une orientation vers une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales ou un sous-spécialiste (c’est-à-dire un oto-rhino-laryngologiste) pour une évaluation et une prise en charge plus approfondies.

    Déficits vestibulo-oculaires

    Le réflexe vestibulo-oculaire (RVO) permet une vision claire lors des mouvements de la tête. Dans de nombreux cas, des difficultés à voir clair lors des mouvements de la tête sont signalées à la suite d’une commotion cérébrale et il est de plus en plus évident que les altérations de la fonction VOR peuvent prédire une récupération plus longue à la suite d’une commotion cérébrale. Des vertiges et/ou une vision floue lors des mouvements de la tête peuvent être signalés et doivent être examinés par un professionnel de la santé expérimenté dans ce domaine. La rééducation vestibulaire facilite la récupération lorsque l’enfant ou l’adolescent présente une altération du gain du VOR.

    Recommandations

    10.1

    Procéder à une nouvelle évaluation médicale de tous les patients présentant des étourdissements, une vision floue ou double, des vertiges, des difficultés de lecture, un déséquilibre postural ou des maux de tête provoqués par une stimulation visuelle ou vestibulaire prolongée, 1 à 2 semaines après une blessure aiguë.

    Niveau de preuve :

    En fonction de la nature des symptômes, l’évaluation médicale doit inclure une anamnèse ciblée, un examen physique ciblé et la prise en compte de la nécessité d’un diagnostic par IRM du cerveau ou de la colonne cervicale pour les personnes présentant des symptômes focaux ou inquiétants.

    Outil 10.1 : Algorithme pour les troubles visuels, vestibulaires et oculomoteurs post-commotion.

    Outil 2.1 : Examen physique.

    Recommandation 2.1c: Quand envisager un diagnostic par imagerie cérébrale ou du rachis cervical.

     

    10.2

    Dépister les déficits oculomoteurs ou visuels.

    Niveau de preuve :

    Effectuer une évaluation de l’acuité visuelle, de la fonction pupillaire, des champs visuels, de la fundoscopie et des mouvements extra-oculaires.

    • Avec une expérience appropriée, envisager une évaluation objective de la convergence, de l’adaptation, des saccades et des poursuites en douceur.
    • Envisager des tests supplémentaires tels qu’un test automatisé du champ visuel, un test vestibulaire formel ou une imagerie diagnostique.

    Envisager d’orienter le patient vers une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales ou vers un neuro-ophtalmologiste, un neuro-optométriste, un optométriste spécialisé dans le développement, un ergothérapeute ou un physiothérapeute ayant reçu une formation axée sur les compétences en matière de rééducation vestibulaire, afin d’évaluer les troubles de la convergence, de l’adaptation, des saccades et d’autres troubles oculomoteurs visuels.

     

    Vidéo d’instruction en ligne à prendre en considération :

    10.3

    Dépister le vertige positionnel paroxystique bénin (VPPB) si le patient signale des vertiges ou des étourdissements qui surviennent pendant quelques secondes après un changement de position et envisager des manœuvres ciblées de repositionnement des particules.

    Niveau de preuve :

    Après avoir effectué un examen neurologique et dégagé la colonne cervicale pour la mettre en position de test, effectuer le test de Dix-Hallpike. S’il est positif pour le VPPB (c.-à-d., reproduction du vertige, typiquement pendant quelques secondes, en plus d’un modèle caractéristique de nystagmus pour le canal évalué), une manœuvre de repositionnement des particules peut être appropriée.

    Envisagez la manœuvre d’Epley qui peut être utilisée pour traiter les canaux antérieur et postérieur en cas de canalithiase. Il existe de nombreux sous-types de VPPB qui peuvent nécessiter une évaluation plus approfondie ou d’autres manœuvres de repositionnement des canalithes, ainsi que l’orientation vers un professionnel de la santé (souvent un physiothérapeute ayant reçu une formation basée sur les compétences en matière de rééducation vestibulaire) pour le traitement. Si les symptômes sont provoqués par la pression (c’est-à-dire le val salva) ou accompagnés d’une modification de l’audition, il convient d’adresser le patient à un oto-rhino-laryngologiste ou à un neuro-otologiste.

    Chez les patients qui continuent à souffrir de vertiges ou d’étourdissements prolongés malgré trois manœuvres de repositionnement des particules, il convient d’envisager une orientation vers une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales, un neuro-otologue ou un physiothérapeute ayant reçu une formation basée sur les compétences en matière de rééducation vestibulaire. Ces professionnels de santé expérimentés doivent exclure d’autres troubles vestibulaires périphériques et centraux (par exemple, déhiscence du canal semi-circulaire supérieur, hypofonctionnement vestibulaire) et mettre en place une prise en charge active avec rééducation ou orientation selon le cas.

    Vidéos pédagogiques en ligne à prendre en considération :

    10.4

    Dépistage des déficits vestibulo-oculaires.

    Niveau de preuve :

    Avec une expérience appropriée, effectuez une évaluation du réflexe vestibulo-oculaire (RVO) comme le test de poussée de la tête et l’acuité visuelle dynamique.

    Envisagez d’orienter le patient vers un physiothérapeute ayant reçu une formation basée sur les compétences en matière de rééducation vestibulaire.

    Vidéos pédagogiques en ligne à envisager :

    10.5

    Dépistage des troubles de l’équilibre.

    Niveau de preuve :

    Évaluer les déficits d’équilibre prolongés et déterminer quels systèmes (réflexes visuels, oreille interne, système musculo-squelettique, système nerveux ou cerveau) peuvent contribuer aux vertiges, aux maux de tête et aux problèmes d’équilibre. La rééducation vestibulaire peut améliorer l’équilibre et les vertiges. Si une déficience prolongée est identifiée, il convient de consulter immédiatement un spécialiste.

    Évaluer la stabilité posturale et l’équilibre.

    • Test d’équilibre en position debout (yeux ouverts/fermés, position en tandem, position sur une seule jambe), Balance Error Scoring System (système de notation des erreurs d’équilibre).
    • Équilibre dynamique : Envisager l’évaluation fonctionnelle de la démarche et les tests BOT (Bruininks-Oseretsky Test of Motor Proficiency).

    Envisager d’orienter le patient vers une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales ou vers un physiothérapeute ayant reçu une formation axée sur les compétences en matière de rééducation vestibulaire.

    Vidéos pédagogiques en ligne à envisager :

    10.6

    Dépister et prendre en compte les facteurs psychosociaux sous-jacents au dysfonctionnement vestibulaire, visuel et oculomoteur.

    Niveau de preuve :

    Domaine 8 : Santé mentale et facteurs psychosociaux.

     

    10.7

    Fournir une éducation générale post-commotion qui décrit les symptômes de la commotion cérébrale, fournit des suggestions concernant la modification des activités et inclut des adaptations scolaires pour gérer les symptômes visuels, vestibulaires et oculomoteurs.

    Niveau de preuve :

    Des conseils sur la manière d’effectuer un retour progressif à l’école, aux activités cognitives et aux activités physiques :

    10.8

    Encourager les patients présentant des symptômes vestibulaires, visuels ou oculomoteurs post-commotion à s’engager dans une activité cognitive et une activité physique à faible risque dès qu’ils le peuvent, tout en restant en dessous de leurs seuils d’exacerbation des symptômes. Les activités qui ne présentent pas ou peu de risque de commotion (pas de risque de contact, de collision ou de chute) doivent être reprises même si des symptômes résiduels légers sont présents ou lorsque les symptômes aigus s’améliorent suffisamment pour permettre une activité.

    Niveau de preuve : Reprise progressive de l’activité physique.  Reprise progressive de l’activité cognitive.

     

    Voir la recommandation 2.3.

    • Orienter certains patients (par exemple, les athlètes très actifs ou de compétition, ceux qui ne tolèrent pas une reprise progressive de l’activité physique ou ceux qui sont lents à se rétablir) après une blessure aiguë vers une équipe interdisciplinaire supervisée médicalement et capable d’évaluer individuellement la tolérance à l’exercice aérobie en dessous du seuil des symptômes et de prescrire un traitement par l’exercice aérobie. Cette évaluation de la tolérance à l’exercice peut avoir lieu dès 48 heures après une blessure aiguë.  Niveau de preuve :

     

    • Les patients actifs peuvent bénéficier d’une orientation vers une équipe interdisciplinaire supervisée médicalement et capable d’évaluer individuellement la tolérance à l’exercice aérobie sous le seuil des symptômes et de prescrire un traitement par l’exercice aérobie. Cette évaluation de la tolérance à l’exercice peut avoir lieu dès 48 heures après une blessure aiguë. Niveau de preuve :

    Voir l’outil 2.6 : Fiche d’information post-commotion pour des exemples d’activités à faible risque.

     

    10.9

    Orienter les patients présentant un dysfonctionnement vestibulaire, de l’équilibre ou visuel prolongé après la commotion (plus de 4 semaines après la blessure aiguë) vers une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales et possédant l’expérience nécessaire. Envisager une orientation précoce (avant 4 semaines) vers une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales en présence de facteurs modificateurs susceptibles de retarder la récupération.

    Niveau de preuve : Suivi médical. Orientation précoce en présence de facteurs modificateurs susceptibles de retarder la récupération.

    Les soins interdisciplinaires spécialisés dans les commotions cérébrales sont idéalement mis en place pour les patients présentant un risque élevé de rétablissement tardif dans les deux premières semaines suivant la blessure. Niveau de preuve :

    Outil 10.1 :Algorithme pour les troubles visuels, vestibulaires et oculomoteurs post-commotionnels

    L’évaluation par une équipe interdisciplinaire de commotion cérébrale peut aider à identifier le type de prise en charge nécessaire, ainsi que les professions médicales et de santé faisant partie de l’équipe interdisciplinaire de commotion cérébrale ou extérieures à cette équipe qui peuvent fournir la prise en charge nécessaire. Tous les enfants/adolescents n’ont pas besoin d’être pris en charge par tous les membres de l’équipe interdisciplinaire.

    Voir la recommandation 2.1b : noter tout modificateur susceptible de retarder la guérison et utiliser un score de risque clinique pour prédire le risque de symptômes prolongés.

     

    10.10

    Recommander un suivi médical pour réévaluer l’état clinique si les symptômes de fonctionnement vestibulaire, d’équilibre ou de dysfonctionnement visuel persistent. Recommander un suivi médical immédiat en cas de détérioration.

    Niveau de preuve :

     

     

    ________________________________________________________________________________

    NIVEAU DE PREUVE

    = Données cohérentes, de bonne qualité et orientées vers le patient (exemple : au moins un grand essai contrôlé randomisé, une méta-analyse ou une revue systématique avec homogénéité, ou une grande étude de cohorte multicentrique de bonne qualité).

      = Preuves incohérentes ou de qualité limitée orientées vers le patient (exemple : études de cohortes plus petites, études de cas ou essais de contrôle avec des limitations

     = Consensus, pratique habituelle, opinion ou preuves de niveau faible

    Outils et ressources
    Vidéos en ligne à considérer :
    Références

    Liste de référence : Dernière mise à jour en septembre 2023, mise à jour en cours (avril 2024).

     

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    Cognition

    Introduction:

    Les problèmes cognitifs prolongés après la commotion qui affectent le fonctionnement quotidien de l’enfant/adolescent (par exemple, problèmes d’élocution, d’apprentissage, d’attention, de mémoire, de traitement de l’information, etc. L’identification de la nature et de l’interaction entre les problèmes cognitifs préexistants et ceux liés à la commotion cérébrale permettra de préciser les mesures de soutien les plus appropriées en fonction des caractéristiques de l’enfant ou de l’adolescent, y compris le retour à l’école et le retour à l’activité ou au sport.

    Lire la suite
    Les professionnels de l’éducation scolaire expérimentés, lorsqu’ils sont disponibles, peuvent aider les professionnels de la santé dans ce domaine. Les exemples de professionnels de l’éducation en milieu scolaire varient et peuvent inclure : les directeurs adjoints, les enseignants de soutien à l’apprentissage, les conseillers d’orientation, les enseignants chargés de la réussite des élèves et les services du conseil scolaire tels que la psychologie, le travail social, l’orthophonie, etc.
    Recommandations

    9.1

    Évaluer un enfant/adolescent pour détecter les symptômes cognitifs qui interfèrent avec le fonctionnement quotidien à la suite d’une blessure aiguë.

    Niveau de preuve :

    Pour les symptômes qui interfèrent avec le fonctionnement quotidien pendant plus de 4 semaines après une blessure aiguë, une évaluation plus approfondie par des professionnels expérimentés pour évaluer les problèmes cognitifs peut être nécessaire.

    En fonction de la nature des symptômes cognitifs, des exemples de professionnels peuvent être cités :

    • des professionnels de l’éducation expérimentés
    • Des neuropsychologues pédiatriques.
    • Des ergothérapeutes.
    • Orthophonistes.

    D’autres évaluations peuvent être nécessaires pour déterminer la ou les causes sous-jacentes et tout facteur contributif préexistant pouvant être pris en charge :

    • Utiliser un score de risque pour évaluer tout facteur modificateur susceptible de retarder la guérison (recommandation 2.1b).
    • Une évaluation de la santé mentale et un examen plus approfondi de la famille peuvent être recommandés (Domaine 8 : Santé mentale).
    • Des évaluations de la vision, du système vestibulaire et de l’audition peuvent être recommandées (Domaine 10 : Vision, système vestibulaire et fonction oculomotrice).
    • Examen physique (Outil 2.1 : Examen physique).
    • Conformément à la pratique clinique pédiatrique habituelle, il est recommandé de procéder à une anamnèse générale afin de comprendre les antécédents développementaux, médicaux, sociaux, scolaires et familiaux du jeune. Il convient d’accorder une attention particulière à l’interaction entre ces facteurs préexistants et le profil/la présentation/les symptômes cognitifs actuels.

    9.2

    Gérer les symptômes cognitifs qui interfèrent avec le fonctionnement quotidien pendant plus de 4 semaines après une blessure aiguë.

    Niveau de preuve :

    Voir le domaine 3 : Suivi médical et gestion des symptômes prolongés.

    Voir le domaine 12 : Retour à l’école et au travail pour des suggestions visant à orienter une discussion initiale sur les meilleures voies à suivre pour l’élève à l’école, au travail, dans les sports, dans l’environnement social et à la maison. Les outils et les tests doivent être utilisés en conjonction avec un examen des dossiers scolaires antérieurs, tels que les notes et les observations des enseignants.

     

    ________________________________________________________________________________

    NIVEAU DE PREUVE

    = Données cohérentes, de bonne qualité et orientées vers le patient (exemple : au moins un grand essai contrôlé randomisé, une méta-analyse ou une revue systématique avec homogénéité, ou une grande étude de cohorte multicentrique de bonne qualité).

      = Preuves incohérentes ou de qualité limitée orientées vers le patient (exemple : études de cohortes plus petites, études de cas ou essais de contrôle avec des limitations

     = Consensus, pratique habituelle, opinion ou preuves de niveau faible

    Outils et ressources
    Références

    Documents de recherche qui soutiennent les recommandations de la présente ligne directrice :

    Babcock, L., Kurowski, B. G., Zhang, N., Dexheimer, J. W., Dyas, J., & Wade, S. L. (2017). Adolescents with Mild Traumatic Brain Injury Get SMART: An Analysis of a Novel Web-Based Intervention. Telemedicine and E-Health, 23(7), 600–607. https://doi.org/10.1089/tmj.2016.0215

    Grubenhoff, J. A., Currie, D., Comstock, R. D., Juarez-Colunga, E., Bajaj, L., & Kirkwood, M. W. (2016). Psychological Factors Associated with Delayed Symptom Resolution in Children with Concussion. Journal of Pediatrics, 174(303), 27–32.e1. https://doi.org/10.1016/j.jpeds.2016.03.027

    Heyworth, B. E., Carroll, K. M., Rizza, A. J., McInnis, K. C., & Gill, T. J. (2014). Treatment of Concussion in High School Athletes: A Proposed Protocol for Athletic and Academic Return to Activity. Orthopaedic Journal of Sports Medicine, 2(7), 2015. https://doi.org/10.1177/2325967114S00079

    McNally, K. A., Patrick, K. E., LaFleur, J. E., Dykstra, J. B., Monahan, K., & Hoskinson, K. R. (2018). Brief cognitive behavioral intervention for children and adolescents with persistent post-concussive symptoms: A pilot study. Child Neuropsychology, 24(3), 396–412. https://doi.org/10.1080/09297049.2017.1280143

    Newman, J. B., Reesman, J. H., Vaughan, C. G., & Gioia, G. A. (2013). Assessment of processing speed in children with mild tbi: A “first look” at the validity of pediatric ImPACT. Clinical Neuropsychologist, 27(5), 779–793. https://doi.org/10.1080/13854046.2013.789552

    Nikles, C. J., McKinlay, L., Mitchell, G. K., Carmont, S. A. S., Senior, H. E., Waugh, M. C. A., … Lloyd, O. T. (2014). Aggregated n-of-1 trials of central nervous system stimulants versus placebo for paediatric traumatic brain injury – a pilot study. Trials, 15(1), 1–11. https://doi.org/10.1186/1745-6215-15-54

    Peltonen, K., Vartiainen, M., Laitala-Leinonen, T., Koskinen, S., Luoto, T., Pertab, J., & Hokkanen, L. (2019). Adolescent athletes with learning disability display atypical maturational trajectories on concussion baseline testing: Implications based on a Finnish sample. Child Neuropsychology, 25(3), 336–351. https://doi.org/10.1080/09297049.2018.1474865

    Ransom, D. M., Vaughan, C. G., Pratson, L., Sady, M. D., McGill, C. A., & Gioia, G. A. (2015). Academic Effects of Concussion in Children and Adolescents. Pediatrics, 135(6), 1043–1050. https://doi.org/10.1542/peds.2014-3434

    Reddy, C. C., Collins, M., Lovell, M., & Kontos, A. P. (2013). Efficacy of amantadine treatment on symptoms and neurocognitive performance among adolescents following sports-related concussion. Journal of Head Trauma Rehabilitation, 28(4), 260–265. https://doi.org/10.1097/HTR.0b013e318257fbc6

    Reed, N., Taha, T., Monette, G., & Keightley, M. (2016). A Preliminary Exploration of Concussion and Strength Performance in Youth Ice Hockey Players. International Journal of Sports Medicine, 37(9), 708–713. https://doi.org/10.1055/s-0042-104199

    Taylor, K. M., Kioumourtzoglou, M. A., Clover, J., Coull, B. A., Dennerlein, J. T., Bellinger, D. C., & Weisskopf, M. G. (2018). Concussion History and Cognitive Function in a Large Cohort of Adolescent Athletes. American Journal of Sports Medicine, 46(13), 3262–3270. https://doi.org/10.1177/0363546518798801

    Wasserman, E. B., Bazarian, J. J., Mapstone, M., Block, R., & Van Wijngaarden, E. (2016). Academic dysfunction after a concussion among US high school and college students. American Journal of Public Health, 106(7), 1247–1253. https://doi.org/10.2105/AJPH.2016.303154

     

    Dernière mise à jour : 16 novembre 2019

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    Fatigue

    Introduction:

    La fatigue physique, mentale ou cognitive est fréquente après une commotion cérébrale. La fatigue peut être définie comme une lassitude ou une fatigue à la suite d’un effort physique et/ou cognitif/mental. Un nouvel examen médical est nécessaire pour les enfants/adolescents qui ressentent de la fatigue une à deux semaines après une commotion cérébrale, afin d’exclure une affection ou une blessure grave. 

    Lire la suite
    Les enfants/adolescents qui ressentent une fatigue post-commotionnelle prolongée doivent être encouragés à participer à des activités physiques et cognitives à faible risque en dessous du seuil d’exacerbation de leurs symptômes (à un niveau qui ne fait pas apparaître les symptômes ou qui ne les aggrave pas). Les techniques de gestion du rythme et de l’énergie doivent être communiquées à l’enfant/adolescent (Outil 2.5 « Quatre P » – Priorité, Plan, Rythme et Position). Si l’enfant ou l’adolescent éprouve de la fatigue pendant plus de quatre semaines après la blessure aiguë, il faut envisager de l’adresser à une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales.
    Recommandations

    11.1

    Répéter l’évaluation médicale de tous les patients présentant une fatigue post-commotionnelle 1 à 2 semaines après une blessure aiguë.

    Niveau de preuve :

    L’évaluation médicale doit inclure une histoire clinique des symptômes, un examen physique et le dépistage d’autres causes de fatigue (par exemple, mononucléose, anémie, dysfonctionnement de la thyroïde, troubles de l’humeur, grossesse, etc.)

     

    11.2

    Fournir aux patients souffrant de fatigue post-commotionnelle une éducation générale et des conseils qui décrivent des stratégies non pharmacologiques pour aider à faire face aux symptômes de la fatigue et fixer des attentes.

    Niveau de preuve :

    Stratégies et conseils d’éducation post-commotion liés à la fatigue :

    • Insister sur le fait que répartir les activités tout au long de la journée aide les patients à en faire plus et qu’ils doivent éviter d’en faire trop à la fois.
    • Encourager une bonne alimentation et une bonne hydratation.
    • Encourager une bonne hygiène du sommeil.
    • Éviter les siestes pendant la journée.
    • Identifier les éléments déclencheurs de la fatigue.
    • Encouragez l’enfant ou l’adolescent à planifier des objectifs significatifs, à noter les activités réalisées et à identifier les schémas de fatigue à l’aide d’un carnet ou d’un journal.
    • Lien : Sleep for Youth. Document du CHEO sur l’hygiène du sommeil
    • Informez l’enfant ou l’adolescent que la fatigue peut être aggravée par une humeur maussade ou le stress.
    • Informer que le déconditionnement peut aggraver la fatigue.
    • Encouragez un retour progressif à l’école avec des adaptations (Domaine 12 : Retour à l’école et au travail).

    11.3

    Encourager les patients souffrant de fatigue post-commotionnelle à s’engager dans une activité cognitive et une activité physique à faible risque dès qu’ils le peuvent, tout en restant en dessous de leurs seuils d’exacerbation des symptômes. Les activités qui présentent un risque faible ou nul de commotion cérébrale (pas de risque de contact, de collision ou de chute) doivent être reprises même si des symptômes résiduels légers sont présents ou lorsque les symptômes aigus s’améliorent suffisamment pour permettre une activité.

    Niveau de preuve : Reprise progressive de l’activité physique. Reprise progressive de l’activité cognitive.

    Voir la recommandation 2.3.

    • Orienter certains patients (par exemple, les athlètes très actifs ou de compétition, ceux qui ne tolèrent pas une reprise progressive de l’activité physique ou ceux qui sont lents à se rétablir) après une blessure aiguë vers une équipe interdisciplinaire supervisée médicalement et capable d’évaluer individuellement la tolérance à l’exercice aérobie en dessous du seuil des symptômes et de prescrire un traitement par l’exercice aérobie. Cette évaluation de la tolérance à l’exercice peut avoir lieu dès 48 heures après une blessure aiguë. Niveau de preuve :
    • Les patients actifs peuvent bénéficier d’une orientation vers une équipe interdisciplinaire supervisée médicalement et capable d’évaluer individuellement la tolérance à l’exercice aérobie sous le seuil des symptômes et de prescrire un traitement par l’exercice aérobie. Cette évaluation de la tolérance à l’exercice peut avoir lieu dès 48 heures après une blessure aiguë. Niveau de preuve :

    Outil 2.6 : Fiche d’information post-commotion pour des exemples d’activités à faible risque.

     

    11.4

    Envisager d’orienter les patients présentant une fatigue post-commotionnelle prolongée (plus de 4 semaines après la blessure aiguë) vers une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales afin qu’ils apprennent les techniques de stimulation.

    Niveau de preuve :

     

    11.5

    Recommander un suivi médical pour réévaluer l’état clinique si les symptômes de fatigue persistent. Recommander un suivi médical immédiat en cas de détérioration. Envisager une orientation précoce (avant 4 semaines) vers une équipe interdisciplinaire spécialisée dans les commotions cérébrales en présence de facteurs modificateurs susceptibles de retarder la récupération.

    Niveau de preuve : Suivi médical. Orientation précoce en présence de facteurs modificateurs susceptibles de retarder la récupération.

    Les soins interdisciplinaires spécialisés dans les commotions cérébrales sont idéalement mis en place pour les patients présentant un risque élevé de rétablissement tardif dans les deux premières semaines suivant la blessure.

    Niveau de preuve :

    Voir Recommandation 2.1b : Noter tout modificateur susceptible de retarder la récupération et utiliser un score de risque clinique pour prédire le risque de symptômes prolongés.

     

     

    ________________________________________________________________________________

    NIVEAU DE PREUVE

    = Données cohérentes, de bonne qualité et orientées vers le patient (exemple : au moins un grand essai contrôlé randomisé, une méta-analyse ou une revue systématique avec homogénéité, ou une grande étude de cohorte multicentrique de bonne qualité).

      = Preuves incohérentes ou de qualité limitée orientées vers le patient (exemple : études de cohortes plus petites, études de cas ou essais de contrôle avec des limitations

     = Consensus, pratique habituelle, opinion ou preuves de niveau faible

     

     

    Références

    Documents de recherche qui soutiennent les recommandations de la présente ligne directrice :

    Botchway, E. N., Godfrey, C., Anderson, V., & Catroppa, C. (2019). A Systematic Review of Sleep-Wake Disturbances in Childhood Traumatic Brain Injury: Relationship with Fatigue, Depression, and Quality of Life. The Journal of Head Trauma Rehabilitation, 34(4), 241–256. https://doi.org/10.1097/HTR.0000000000000446

    Bramley, H., Henson, A., Lewis, M. M., Kong, L., Stetter, C., & Silvis, M. (2017). Sleep Disturbance Following Concussion Is a Risk Factor for a Prolonged Recovery. Clinical Pediatrics, 56(14), 1280–1285. https://doi.org/10.1177/0009922816681603

    Brooks, B. L., Sayers, P. Q., Virani, S., Rajaram, A. A., & Tomfohr-Madsen, L. (2019). Insomnia in adolescents with slow recovery from concussion. Journal of Neurotrauma, 36(16), 2391–2399. https://doi.org/10.1089/neu.2018.6257

    Crichton, A., Oakley, E., Babl, F. E., Greenham, M., Hearps, S., Delzoppo, C., … Anderson, V. (2018). Predicting Fatigue 12 Months after Child Traumatic Brain Injury: Child Factors and Postinjury Symptoms. Journal of the International Neuropsychological Society, 24(3), 224–236. https://doi.org/10.1017/S1355617717000893

    Howell, D. R., Oldham, J. R., Brilliant, A. N., & Meehan, W. P. (2019). Trouble Falling Asleep After Concussion Is Associated With Higher Symptom Burden Among Children and Adolescents. Journal of Child Neurology, 34(5), 256–261. https://doi.org/10.1177/0883073818824000

    Kostyun, R. O., Milewski, M. D., & Hafeez, I. (2015). Sleep disturbance and neurocognitive function during the recovery from a sport-related concussion in adolescents. American Journal of Sports Medicine, 43(3), 633–640. https://doi.org/10.1177/0363546514560727

    Landry-Roy, C., Bernier, A., Gravel, J., & Beauchamp, M. H. (2018). Executive Functions and Their Relation to Sleep Following Mild Traumatic Brain Injury in Preschoolers. Journal of the International Neuropsychological Society, 24(8), 769–780. https://doi.org/10.1017/S1355617718000401

    Murdaugh, D. L., Ono, K. E., Reisner, A., & Burns, T. G. (2018). Assessment of Sleep Quantity and Sleep Disturbances During Recovery From Sports-Related Concussion in Youth Athletes. Archives of Physical Medicine and Rehabilitation, 99(5), 960–966. https://doi.org/10.1016/j.apmr.2018.01.005

    Tham, S. W., Fales, J., & Palermo, T. M. (2015). Subjective and Objective Assessment of Sleep in Adolescents with Mild Traumatic Brain Injury. Journal of Neurotrauma, 32(11), 847–852. https://doi.org/10.1089/neu.2014.3559

    Theadom, A., Starkey, N., Jones, K., Cropley, M., Parmar, P., Barker-Collo, S., & Feigin, V. L. (2016). Sleep difficulties and their impact on recovery following mild traumatic brain injury in children. Brain Injury, 30(10), 1243–1248. https://doi.org/10.1080/02699052.2016.1183171

    Wiseman-Hakes, C., Gosselin, N., Sharma, B., Langer, L., & Gagnon, I. (2019). A Longitudinal Investigation of Sleep and Daytime Wakefulness in Children and Youth With Concussion. ASN Neuro, 11. https://doi.org/10.1177/1759091418822405

     

    Documents de recherche non associés à une recommandation en cours :

    van Markus-Doornbosch, F., Peeters, E., van der Pas, S., Vlieland, T. V., & Meesters, J. (2019). Physical activity after mild traumatic brain injury: What are the relationships with fatigue and sleep quality? European Journal of Paediatric Neurology, 23(1), 53–60. https://doi.org/10.1016/j.ejpn.2018.11.002

    Dernière mise à jour : 16 novembre 2019